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Catherine Demangeot

Comment surmonter sa peur de l'engagement ?



Interview réalisée pour le site du magazine Marie-Claire.


Dans un couple, le blocage de l’un des partenaires au moment de l’engagement nourrit des tensions. Quelle que soit la nature de ce dernier, il est primordial de comprendre d’où vient cette appréhension afin de pouvoir s’en défaire et avancer à deux.

Mais comment la reconnaître ? Est-il possible de la traverser ? Comment accompagner un partenaire effrayé par l’engagement ? Catherine Demangeot, thérapeute de couple, nous donne les clés pour passer au-dessus de cette peur.

Qu’est ce que la peur de l’engagement ?


Catherine Demangeot: "Tout d’abord, il est primordial de définir quel(s) engagement(s) on veut construire : il y a des engagements avec un statut légal comme le mariage, le Pacs ou d’autres qui sont seulement affectifs ou sexuels.

C’est important de noter qu’il n’y a pas qu’une seule manière de vivre en couple, il y en a des milliers. Le tout est de savoir quel est l’engagement qui nous convient le mieux.


Ainsi, je ne crois pas qu’il existe une peur mais bien plusieurs dans la problématique d’engagement. Quand on s’engage, on a souvent peur de se tromper - de partenaire notamment - ou de ne pas être tout à fait sûr de vouloir s’engager.


Il arrive aussi qu’on soit tenaillé par la peur de se dévoiler, parce que pour qu’on veuille s’engager et qu’on puisse le faire de manière satisfaisante, il faut apprendre à le faire, et à s’accepter tel que l’on est.


On peut craindre aussi de se dénaturer : beaucoup de gens qui entament une relation avec une autre personne se dénaturent pour plaire, ils veulent se montrer le plus parfait possible. Sauf que la perfection n’existe pas et que la sincérité, dans l’engagement, c’est indispensable.


Pourquoi l’engagement est effrayant pour certaines personnes ?


CD : Souvent on redoute le rejet ou l’abandon car la peur de l’engagement a un lien avec des blessures anciennes.

La construction du couple, c’est souvent très régressif et ça nous renvoie à la manière dont on a construit notre lien d’attachement avec notre premier objet d’amour qui en général, est la mère, ou la personne qui a tenu lieu d’éducateur.

C’est en famille qu’on apprend à construire une relation et c'est dans l’interaction avec cette figure de référence aux premiers temps de la vie qu’on intègre - ou pas – un certain niveau de sécurité par rapport à la relation.


Si quand je pleure ma mère arrive et répond à mes besoins, je construis un sentiment de sécurité intérieur qui fait que j’ai confiance en la relation que je suis en train de construire de manière fluide. On appelle ça le lien d’attachement sécure.


Quand on grandit avec ce lien, on n’a pas tellement peur de l’engagement parce qu’on sait qu’il peut être fluctuant. La personne face à moi est pleinement présente pour moi quand elle l’est, mais je sais aussi que quand elle s’absente elle continue à exister dans mon intrapsychique. Ainsi, une absence ne génère pas en moi une angoisse ou un sentiment d’abandon.


En revanche, chez les enfants qui ont eu de grandes carences affectives et qui ont eu des parents qui n’étaient pas disponibles, violents ou indifférents – c’est le cas des enfants qui ont un parent en dépression : la personne est présente physiquement mais est absente de la relation – ça créé de l’anxiété relationnelle doublée d’une peur de l’abandon.


Comment se caractérise cette peur ?

CD : Par un évitement de l’engagement ou alors par un engagement partiel. Ne pas accepter une relation avec une forme d’exclusivité sexuelle et affective aussi.

Par contre, c’est une peur dont certaines personnes ne sont pas toujours bien conscientes et il y a souvent une grosse part de déni dans les problématiques d’engagement. On peut se dire : "Ce n’est pas encore le moment, je suis trop jeune, je n’ai pas trouvé la bonne personne" …


Au fond les gens se rendent compte de leur stratégie d’évitement quand ils commencent à se dire que c’est étrange que toutes leurs relations se terminent de la même façon. En cas de scénarios répétitifs, c’est intéressant de se poser la question. Généralement ça va faire effet miroir et nous donner des indications sur ce qu’on est.


Comment passer au-dessus de cette peur, si c’est possible ?

CD : La peur, ne peut être supprimée. D’ailleurs, ce ne serait pas intéressant : la peur c’est une émotion qui n’est pas agréable à vivre mais qui nous donne des indications très importantes qu’il ne faut pas négliger.

En effet, si j’ai peur c’est que c’est important à mes yeux. Là il y a un enjeu d’importance pour moi donc je dois prendre soin de moi et de ma relation.

La première chose à faire est donc d’identifier sa peur. Plutôt que de vouloir la mettre sous le tapis, il faut arriver à en prendre conscience et à la traverser.

Si on a une stratégie d’évitement et qu’on essaie de contourner notre peur, ce ne sera jamais résolutoire, mais si on l’identifie on va la traverser en se disant que de toute façon une assurance couple ça n’existe pas.

Il y a toujours dans l’engagement une part de doute et il y a forcément des peurs. Ce qui compte c’est qu’elles ne soient pas paralysantes et qu’on puisse les accepter et vivre avec.


Une autre chose rassurante à avoir en tête : l’engagement c’est quelque chose qui s'élabore étape par étape – le temps est nécessaire à la construction d'une relation de confiance.


De quelle(s) façon(s) aider un conjoint à qui l’engagement fait peur ?

CD : Le couple peut-être une merveilleuse opportunité d’apprendre à grandir ensemble. Seulement il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : celui de se transformer en sauveur de son partenaire. Cela va créer un déséquilibre relationnel qui peut mettre à mal la relation.

La meilleure chose que l’on puisse faire c’est être bienveillant avec lui et de l’accepter tel qu’il est. Lui demander ce dont il a besoin afin d’arriver à être plus en sécurité dans la relation, et l’encourager à exprimer ses désirs et ses besoi

Comment faire ? En lui montrant que nous-même on peut prendre la responsabilité d’exprimer nos besoins et nos désirs. Encore faut-il ne pas l’envahir pour ne pas lui donner un sentiment d’incompétence. On a tous des résistances, une zone aveugle et ce n’est pas grave.


La clé est l’ouverture vers l’autre et son univers, sans être jugeant, sans être critique. Il faut avoir beaucoup d’amour et de bienveillance pour pouvoir accepter l’autre tel qu’il est tout en s’acceptant soi-même.


Nota Bene du psy: Je vous propose de surmonter votre peur de l'engagement en vous apprenant à réguler vos émotions et à ressentir suffisamment d'apaisement et de sécurité intérieurs pour vous lancer dans une nouvelle relation amoureuse.

Pour en savoir plus consultez l'article suivant: "Une méthose simple pour vous apaiser et vous sécuriser".


Lire la suite de l'article sur le site marieclaire.fr en cliquant ici

Merci à la journaliste Gwendoline Beauchet à qui nous devons cet article.



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