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  • Catherine Demangeot

Nous avons tous besoin de sécurité affective


Personne ne nous a appris à vivre en couple en revanche nous avons appris au contact de nos parents (ou des personnes qui ont tenu auprès de nous le rôle d’éducateurs) à satisfaire ou non notre besoin de sécurité affective. Comprendre cela nous permet de comprendre également pour quelles raisons nous avons choisi notre partenaire amoureux et ce que nous attendons inconsciemment de lui. Un choix qui nous semble tout à fait personnel et qui pourtant fait écho aux échanges affectifs dont nous avons fait l’expérience avec nos parents, au sein de notre famille d’origine. Il est donc possible que la part de nous qui recherche une relation parfaitement satisfaisante, tant sur le plan conjugal, parental que sexuel, soit en relation avec notre enfance et la manière dont nous y avons fait l’apprentissage de nos liens d’attachement.

Très tôt dans les premiers temps de la vie et même in utero le petit enfant va ressentir comment son entourage proche sait lui donner ce dont il a besoin ou pas. En lui prodiguant des soins et de l’amour, mais aussi en faisant l’expérience du manque, manque de présence, manque de disponibilité affective. Ainsi l’enfant apprend à s’adapter à l’environnement dans lequel il évolue en recourant, notamment, à une méthode de contrôle de ses comportements : il active ou désactive son système d’attachement. Pour préserver son sentiment de sécurité intérieure et construire une relation satisfaisante à une figure d’attachement capable d’offrir une présence constante et attentive à ses besoins, il développe intuitivement la capacité à percevoir ce qui l’entoure comme étant hostile ou bienveillant, accueillant ou non. Ainsi il cherche à se rapprocher physiquement de la personne qui le sécurise et s’éloigne d’elle si elle ne répond pas favorablement à ses besoins vitaux. En faisant l’expérience de cette constance relationnelle que je nomme qualité de présence, l’enfant lorsqu’il est en proie à des tensions internes acquiert avec le temps la capacité à se rassurer lui-même. Il a intégré l’image d’une figure parentale fiable, y compris lorsque celle-ci s’absente. Il ressent alors de moins en moins le besoin de se rapprocher de la personne qui le sécurise. Les études scientifiques qui se sont intéressées à ce processus montrent à l’inverse que si l’expérience, répétée dans le temps, est majoritairement insécurisante pour l’enfant elle risque alors d’affecter ses futures relations amoureuses. Cela peut se manifester à l’âge adulte par de la dépendance affective, par l’évitement de l’intimité relationnelle, par de l’anxiété, par la peur de l’abandon...

Il est de ce fait probable, que la relation de couple puisse porter en elle des attentes non conscientisées qui souhaitent mettre un terme, réparer, ou compenser les blessures affectives et narcissiques de notre enfance.

Certaines relations sont davantage propices à ce jeu de transfert inconscient par lequel nous « demandons » à notre partenaire de se substituer aux figures d’attachement défaillantes. Nous risquons alors de construire des systèmes relationnels dysfonctionnels sur lesquels reposent des demandes implicites telles que: aime-moi comme je n’ai jamais été aimé(e), protège-moi, apporte-moi la sécurité que je n’ai pas connue, par ton regard et ton attention donne moi l’assurance que j’existe et que je suis digne d’être aimé(e) etc... Ce faisant, nous introduisons dans la relation des enjeux que ni notre partenaire ni nous-même ne pouvons comprendre, alors même qu’intuitivement nous nous doutons que ce joue là quelle chose d’important. Dont l’objectif secret est que si il parvient à deviner ce que je ne lui demande pas c’est qu’il m’aime sincèrement. Moins nous parvenons à identifier et à exprimer nos besoins affectifs plus nous nous crispons et plus nous devenons exigeant vis à vis de nous-même et vis à vis de notre entourage.

Ces besoins nous pouvons les projeter tout aussi bien dans la sphère privée, à l’adresse de notre conjoint et de nos enfants, que dans la sphère professionnelle où nous sommes susceptibles de mettre beaucoup d’enjeux dans nos relations en nourrissant des attentes irréalistes, un besoin de reconnaissance excessif par exemple. Si nous cherchons à l’extérieur de nous ce que nous sommes censés trouver en nous, la sécurité affective notamment, en le déléguant à autrui, conjoint ou enfant, nous mettons en péril la qualité et la pérennité de nos relations. Car ce processus inconscient plutôt que de favoriser une communication satisfaisante et authentique au sein du couple, va créer des déceptions, de l’incompréhension, des malentendus, des conflits et des ruptures de contact. Nous devenons alors un couple réactif plutôt que conscient. Pour éviter cela il est essentiel de prendre conscience de nos fonctionnements.


Nota Bene de la psy: Le besoin légitime de sécurité que j'évoque ici vous est présenté sous l'angle de la psychologie. Mais le besoin de sécurité est également physiologique (il a un impact sur notre corps - les manifestations du stress en sont un exemple parlant). Toute personne a besoin pour interagir socialement d'être en bonne santé physique et mentale et de se sentir en sécurité (libre de ce qu'elle appréhende comme des "menaces", des risques, des inquiétudes et des doutes ou se sentant suffisamment "solide" pour y faire face). Si les conditions sont réunies et la confiance en soi suffisante, le niveau de stress sera gérable, tout comme les émotions, et la personne sera disponible et ouverte à tout type d'interaction sociale, affective et sexuelle. Elle aura ainsi la possibilité de vivre pleinement sa vie, dans toutes ses dimensions (professionnelle, intime, familiale...).


Aujourd'hui, il existe des méthodes de gestion du stress et des émotions efficaces, simples et rapides qui nous aident à retrouver ce sentiment de sécurité sans lequel rien ne peut être possible et pérenne dans la durée. Je me suis formée à la méthode TRE© et intéressée à la théorie polyvagale quelques années après mes études de psychologie. Ces techniques étaient connues aux USA d'où elles sont originaires et le TRE© pratiqué par les GI américains depuis un certain temps. Ainsi avions-nous du recul et la conscience de leur efficacité tant dans le contexte de la gestion du stress que dans l'accompagnement des syndromes de stress post-traumatique (PTSD). Ayant besoin d'apprendre à gérer mes émotions et mon stress moi aussi c'est grâce à un heureux concours de circonstances que j'ai pu apprendre à pratiquer le TRE© et à le proposer à mes patients. J'avais besoin d'être mentalement et physiquement sereine pour accueillir la nouveauté et accompagner mes patients dans les meilleures conditions possibles.


Pour en savoir plus sur la méthode TRE©:



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